Metal Gear 2 Solid Snake

MSX2 

2nd épisode de la fameuse licence d'infiltration, ce jeu aura 30 ans dans quelques mois ! Et ma foi, cela se ressent assez cruellement.

En un mot comme en cent : guerre civile, coup d'état, Solid Snake est envoyé régler tout ça discrètement (classique). Evidemment, comme dans tous les jeux d'infiltration du monde, on vous y envoie quasi à poil et sans armes. Démerdez-vous. Et croyez-moi, vous allez en chier.

"Snake !... Démerde-toi !..."

 

Un point qui ne peut passer sous silence très longtemps : ce jeu est dur. Ridiculement dur. Vous n'êtes pas armé, les ennemis vous dézinguent en trois coups et se téléportent sur vous et en quantité infinie dès que vous êtes repéré (impossible ou presque de leur échapper)...

Le parallèle avec MGS1, le jeu suivant de la série (hors spin-offs non canoniques rejetés par Kojima), est impossible à éviter, ne serait-ce que parce que ce dernier reprend indéniablement sa structure (bien plus qu'à celle du 1er), notamment l'infiltration de la base à travers le hangar quasi reprise à l'identique, et le constat est sans appel : que de chemin parcouru !

Si vous avez déjà joué à MGS1, vous êtes en terrain connu.

 

Ici, point d'IA sophistiquée : les ennemis semblent toujours balancer entre le Terminator indestructibles et l'amibe trépanée; point de technique de self-défense, un bête coup de poing (toucher les ennemis vous procure des dégât); point de poursuite endiablé, ici la moindre erreur conduit quasi inéluctablement à un game-over quasi instantané...

La comparaison avec son descendant n'est pas au service du jeu, et peut-être un brin injuste, mais voilà, indéniablement, ça a vieilli.

A côté de ça le soft est indéniablement ambitieux, novateur et ma foi fort bien réalisé (les cinématiques sont superbes); néanmoins le constat est sans appel : Kojima avait presque 10 ans d'avance sur son époque, au vu des moyens qu'il avait alors à disposition pour réaliser qu'il semblait alors vouloir produire, il n'est pas extrêmement surprenant que tout cela ait plus des allures de brouillon qu'autre chose.

Dommage Koji, et si ça peut te consoler, la PSX aura les reins bien plus adaptés pour mener à bien tes élans créatifs géniaux de réalisateurs fantasque et mégalomane.