Crusader

MSX 

On joue un chevalier qui doit sauver la princesse (c'est original, je sais). Pour se faire, on parcours des petits niveaux fermés sous forme de quatre niveaux de plate-formes superposés, et on doit vaincre un certain nombre d'ennemis pour récupérer les items nécessaires au passage du niveau suivant, et yadi-yada. Un bouton pour taper, un pour sauter, et c'est tout. Les ennemis poppent en boucle et parcours l'écran d'un bout à l'autre avant de disparaître.

Un p'tit air de Ghosts 'n Goblins, mais comme ils sont sortis la même année, c'est dur à départager.

 

Pour un jeu orienté arcade aussi vieux (1985), c'est une proposition de gameplay tout à fait honnête (bien qu'assez frustre, même pour l'époque); cependant la raison de sa relative obscurité s'explique assez facilement par sa faible qualité. Sans être laid, le jeu est visuellement quelquonque et pas aidé par des problèmes récurrents de clignotements; l'action est assez limitée : on frappe les ennemis jusqu'à plus soif en essayant au maximum de ne pas se faire toucher soi-même, puis on ramasse des bonus de points de temps à autres, c'est pas bien folichon. Les contrôles ne sont pas top, accessoirement.

En détruisant certains ennemis (dans le 1er niveau ce sont ces boules jaunes), on débloque [rarement] des items. Il est nécessaire d'en obtenir deux pour finir un niveau.

 

On notera une difficulté absurdement élevée qui rend l'expérience peu plaisante : une barre de vie pour toute la partie (qui se régénère très légèrement à chaque niveau) qui une fois vide mène à un game-over pur et simple, les ennemis drainent la vie au moindre contact et si ça n'était pas suffisant un fantôme invincible vous poursuit en permanence.

Même si tout le jeu en est affublé, le clipping du 2nd niveau est particulièrement indicible (l'amas de pixels rouges sous la grosse montagne tout au milieu en haut est le sprite du héros en train de clignoter).

 

Le jeu n'est pas honteux en soi mais vraiment trop anodin pour mériter d'y consacrer plus de quelques minutes par curiosité.