Power Rangers Light Speed Rescue

Un jeu assez étonnant ! Alors que son homonyme sur consoles de salon a une réputation exécrable, ce petit jeu de plate-forme a un game-play très solide.

Vous incarnez la team PR [Power Ranger] qui doit, assez logiquement vu le titre, effectuer des sauvetages. Le jeu lui-même en découpé en 5 zones jouables dans n'importe quel ordre, subdivisées elles-mêmes en trois temps.

Le 1er temps consiste à parcourir la zone sinistrée en moins de 10 minutes, afin de sauver 20 ouvriers pris au piège. Il s'agit de phases de plate-formes assez standardes où les seuls ennemis sont les éléments du décors. Il faut secourir les ouvriers en usant de gadgets collectés durant le niveau. En raison du temps très limité, le rythme est haletant et beaucoup de par-coeur s'impose : en cas de time out, c'est le game-over instantané !

Heureusement, il est possible de quitter la zone sans avoir sauvé tout le monde et de la reprendre à zéro plus tard, ce qui facilite grandement le processus de mémorisation.

Scène typique de la 1ère phase.

Une fois cette étape accomplie, on arrive à une autre où il s'agit de trouver et vaincre 20 ennemis; mais factuellement c'est la même chose dans des nouveaux décors. Cette phase s'achève par un boss.

Classic boss.

Enfin un 3e temps voit l'affrontement à bord du Megazord de ce boss en version géante dans un jeu de combat ultra-minimaliste : taper, sauter et c'est tout. Objectivement c'est la phase la plus faiblarde du jeu mais cela reste rigolo.

 Honnêtement, cette phase est pas terrible.

Pour ce qui est des qualités techniques, le jeu est beau, la musique entraînante, rien à redire. La prise en main est standarde, bien que les sauts soient assez lourds, mais sur Gameboy ce n'est hélas pas très surprenant. Les pièges sont un rien punitifs mais pas injustes non plus. On regrettera un système de sauvegarde absent remplacé par des passwords un peu indigestes, le jeu étant à la fois relativement long et répétitif, on aurait préféré pouvoir le faire tranquillement en plusieurs fois (sinon faite-le avec des save-states).

Il y en a plein des plateformers aussi honnêtes sur la Gameboy originelle; mais le catalogue spécifique à la GBCO est assez pauvre et surchargé de jeux à licence fait à la va-vite (et souvent d'une extrême médiocrité, n'est-ce pas Shrek ?) : on félicitera celui-ci d'échapper à cet écueil. Du reste, même sans tenir compte du contexte de la console le jeu est soigné et original, et reste appréciable même de nos jours.

Probablement l'un des meilleurs plateformers de la GBCO; et peut-être même un incontournable de la console.